De nouveaux liens entre variants génétiques communs et rares dans les dystrophies rétiniennes

En piochant dans la UK Biobank, des chercheurs britanniques ont réalisé une gigantesque étude d’association entre génotype et phénotype : ils ont analysé le génome entier et les images OCT de plus de 30 000 participants pour dénicher les variations génétiques liées à des différences d’épaisseur dans les couches de photorécepteurs (PRC).

Ils ont ainsi identifié 111 loci associés à l’épaisseur d’une ou de plusieurs des PRC. Beaucoup avaient déjà été repérés pour leur lien avec des affections oculaires… mais ce n’était pas le cas pour 27 d’entre eux. Plus intéressant encore, ils ont observé qu’un grand nombre de variants communs associés à l’épaisseur des PRC se trouve près ou dans les gènes connus pour leur rôle dans des maladies oculaires rares, comme les dystrophies rétiniennes. Enfin, dans un cas, ils ont remarqué que l’interaction de deux de ces variants génétiques a un effet sur l’épaisseur de la couche de PRC. « Nos résultats suggèrent un continuum entre les variations rares et communes qui impactent la structure de la rétine, conduisant parfois à la maladie », concluent les auteurs. Les associations génomiques identifiées sont en libre accès en ligne dans le GWAS Catalog (https://www.ebi.ac.uk/gwas/).

Currant H, Fitzgerald TW, Patel PJ et al. Sub-cellular level resolution of common genetic variation in the photoreceptor layer identifies continuum between rare disease and common variation. PLoS Genet. Février 2023

N. Le Jannic

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