Rétine chirurgicale
Les endophtalmies sont des complications postopératoires rares mais redoutées de l’ophtalmologiste. Les rencontres 2022 de l’association de rétinologues P1,5 ont eu lieu lors du congrès In Video Veritas à Aix-en-Provence. Cette rencontre a été l’occasion d’organiser une table ronde d’experts autour de ce thème afin d’actualiser les bonnes pratiques.
Retour sur la première édition du congrès Aix Ophtalmo, In Video Veritas, qui a eu lieu sous le soleil d’Aix en Provence les 21 et 22 mai derniers. Le congrès a également accueilli la dixième réunion annuelle de l’association P1,5. Un congrès médico-chirurgical pôle-to-pôle, avec 2 challenges relevés : celui du format vidéo pour la quasi-totalité des sujets abordés et celui de l’organisation d’une session de chirurgie en direct.
Nous revoilà donc après 2 années bien particulières, à glaner en présentiel des nouveautés chirurgicales dans les allées et les salles du palais des Congrès, en essayant de se dire que « c’est comme avant » malgré quelques masques sur les visages. Certains même se serrent la main ou s’embrassent en faisant un pied de nez au Covid !
En s’appuyant sur les recommandations d’experts français pour l’utilisation de l’implant intravitréen de dexaméthasone dans le traitement de l’œdème maculaire diabétique [1], les Drs Aude Couturier et Sophie Bonnin, ainsi que le professeur Laurent Kodjikian, nous ont fait part de leur expérience dans le traitement de cette pathologie.
La vitrectomie transconjonctivale est de plus en plus utilisée comme technique de première intention dans la prise en charge des décollements de rétine (DR). Il reste toutefois des indications pour lesquelles il est préférable de recourir à la chirurgie par voie externe (cryoapplication et indentation épisclérale). Le choix du traitement dépend du terrain et surtout des données de l’examen clinique préopératoire. Nous aborderons dans ce chapitre les principaux éléments à considérer dans la stratégie thérapeutique.
Si le taux de complications de la chirurgie de la cataracte est devenu très faible, certaines situations nécessitent ce que l’on nomme une « implantation secondaire », soit la mise en place d’un implant autre qu’un implant de sac ou de sulcus. Ces implantations secondaires concernent les complications précoces ou tardives de la chirurgie de la cataracte, ou bien certaines pathologies associées à une fragilité zonulaire pour lesquelles il n’existe plus de support capsulaire.
La chirurgie des trous maculaires (TM) idiopathiques représente depuis 30 ans une indication chirurgicale de routine, les progrès de l’imagerie et des techniques chirurgicales permettant une fermeture dans l’immense majorité des cas, et une amélioration visuelle progressive mais définitive dans les cas fermés. Depuis la première description de Eckardt de l’utilisation du pelage de la membrane limitante interne (MLI) en 1997, faisant progresser le taux de fermeture des trous des 60% initiaux de Kelly et Wendel à plus de 90%, il n’y a plus de débat sur la technique de base. De…
L’hémorragie du vitré (HDV) est une complication fréquente de la rétinopathie diabétique proliférante (RDP). En l’absence de traitement, une HDV peut se compliquer d’un décollement de la rétine par traction (DRT), d’une fibrose et de cicatrices pouvant entraîner un risque de cécité. Le choix de la stratégie dépendra de la situation individuelle des patients.
Depuis la naissance de la vitrectomie au début des années 1970 grâce à Machemer et Kloti, la miniaturisation des sondes ainsi que la vitesse de coupe n’ont cessé d’évoluer pour améliorer la sécurité. L’un des principaux objectifs de la vitrectomie aujourd’hui est d’en améliorer l’efficacité.
Le congrès virtuel EURETINA 2021, présidé par Frank Holz a rassemblé virtuellement du 9 au 12 septembre plus de 8 000 particpants cette année.
Le trou maculaire (TM) est une pathologie connue depuis la fin du XIXe siècle et qui a longtemps été considéré comme incurable. Kelly et Wendel ont été les premiers à montrer qu’une chirurgie par vitrectomie pouvait permettre la fermeture d’un TM et une récupération fonctionnelle [1]. Depuis, grâce aux progrès réalisés en imagerie rétinienne et en chirurgie vitréorétinienne, le taux de succès n’a cessé de s’améliorer et de nouvelles techniques chirurgicales ont vu le jour pour le traitement des TM de grande taille.
Le choix de la bonne modalité d’anesthésie oculaire est une donnée primordiale pour le confort du patient et le succès de la chirurgie. Il ne doit pas être négligé mais ajusté au cas par cas. Quelques définitions sont à poser avant d’aborder les avantages et les inconvénients des différentes options. La réglementation concernant l’acte d’anesthésie est évolutive et implique des recommandations officielles qui diffèrent parfois de la réalité des pratiques.
Les trous lamellaires sont une complication du décollement postérieur du vitré qui, généralement, ne présentent pas d’anomalies à la surface de la rétine. Avec le temps, on observe progressivement une dissection, puis une dégénérescence des bords du trou, et une prolifération peut apparaître à la surface de la rétine. La chirurgie peut être efficace mais elle nécessite un chirurgien expérimenté et une technique précise.
Le pelage de la membrane limitante interne (MLI) a été décrit pour la première fois pour le traitement des trous maculaires (TM) par Eckardt et al. en 1997. Depuis, il s’est largement démocratisé en chirurgie vitréo-rétinienne et dans celle des membranes épirétiniennes (MER). Dans la chirurgie des TM, le pelage de la MLI augmente le taux de fermeture et diminue le risque de réouvertures postopératoires tardives. Dans celles des MER, il diminue le risque de récidive postopératoire et donc de reprise chirurgicale. Si l’événement des colorants a beaucoup simplifié le geste…
Il existe peu d’études évaluant l’évolution naturelle anatomique et fonctionnelle des trous maculaires (TM) idiopathiques. La taille du trou et la durée d’évolution sont des facteurs pronostiques de récupération postopératoire connus, mais le délai pour la chirurgie reste non consensuel. Une grande partie des travaux historiques concernant l’évolution naturelle des TM a été menée sur de longues durées de suivi (1 à 5 ans) mais la vitesse d’élargissement d’un TM dans les semaines qui suivent sa constitution n’a été que peu étudiée. De même, la cinétique…
Les trous maculaires (TM) secondaires se distinguent des trous maculaires idiopathiques par leur physiopathologie différente, ou bien par l’association à une autre pathologie vitréo-rétinienne. En effet, l’existence d’une autre pathologie influe sur le comportement vitréen, considéré comme responsable de la survenue des TM idiopathiques, ainsi que sur l’intégrité de la structure rétinienne et de l’épithélium pigmentaire. Il est important de reconnaître ces TM secondaires afin d’adapter la balance bénéfice/ risque pour chaque patient.
Avec plus de 3 500 références Pubmed sur le sujet sur les 20 dernières années, le cross-linking (CXL) pour kératocône (KC) est un sujet en perpétuelle évolution. Si le protocole de Dresde reste la référence, de nouvelles propositions alternatives ont vu le jour depuis 2003 afin d’améliorer la procédure tout en conservant leur efficacité.
L’apprentissage de la chirurgie ophtalmique est un challenge que l’on peut résumer ainsi : comment concilier d’un côté la nécessité de former les internes avec, de l’autre, les exigences de résultat, de confort et de fiabilité bien légitimes des patients ? La réponse passe par le recours à la simulation en réalité virtuelle, qui permet aux futurs chirurgiens de s’entraîner en continu pendant leur cursus afin d’acquérir le niveau requis pour opérer en toute sécurité en situation réelle dès leur diplôme validé.
L’efficacité de la photocoagulation panrétinienne (PPR) dans le traitement de la rétinopathie diabétique proliférante (RDP) a été largement prouvée par des études prospectives montrant qu’elle réduisait de plus de 50% le risque de cécité légale et entraînait une régression de la néovascularisation dans 70 à 90% des cas. Cependant pour certaines RDP, schématiquement les RDP dites « à haut risque » comme définies par la DRS (Diabetic Retinopathy Study) [1], une hémorragie du vitré (HV) survient et une vitrectomie est nécessaire.
Dossier
Les bonnes et les mauvaises indications en chirurgie ophtalmologique
Editorial et coordination :
Aude Couturier et David Touboul
Dossier
Présent et futur des pathologies maculaires chirurgicales
Editorial : Aude Couturier
Dossier
La chirurgie des hémorragies vitréorétiniennes
Coordination : Véronique Pagot-Mathis
Congrès annuel CoRoNa
Perpignan - France
Le congrès annuel de l'association de formation médicale se tiendra au palais des congrès de Perpignan sur le thème
La myopie, quoi de neuf en 2023 ?
IRV 2023
Saint-Emilion - France
La 6e édition du congrès In Retina Veritas aura lieu en présentiel à St Émilion dans la salle de conférence des Dominicains
Renseignement : Lien
Journée MACULA 2023
Paris - France
Journée Macula 2023, présidées par le Pr E. Souied
Le jeudi en digital et le vendredi en présentiel
Renseignements : Lien
Réfractiv'news
Nice - France
27e édition, sous la présidence des Prs Stéphanie Baillif, Francine Behar-Cohen, Carole Burillon, et Marie-Josée Tassignon.
Toutes les informations : Lien
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