De nouvelles molécules contre la DMLA ?
Des médicaments augmentant la résilience des cellules de la rétine face au stress, qu’il soit aigu ou chronique. C’est ce que des chercheurs américains annoncent avoir découvert. En utilisant une plateforme de pharmacologie pour la recherche de nouveaux traitements, ils ont identifié des mécanismes moléculaires communs à plusieurs modèles animaux pour la DMLA et les maladies dégénératives de la rétine, et caractérisés par une résilience physiologique au stress altérée.
Parmi les molécules impliquées, les phosphodiestérases des nucléotides cycliques, qui participent à la régulation des seconds messagers. En ciblant celles-ci avec leurs nouvelles molécules, les chercheurs ont observé sur des modèles animaux une stabilisation du transcriptome, du protéome et du phosphoprotéome à travers l’activation de mécanismes protecteurs, couplée à une inhibition des processus dégénératifs. Et donc une meilleure résilience au stress. Deux des auteurs de l’étude ont créé une start-up pour poursuivre le développement et la commercialisation de ces médicaments potentiels.
Figure. Mécanisme moléculaire d’action des nouveaux médicaments développés par les chercheurs et baptisés SRED (stress resilience-enhancing drug). « La dégénérescence rétinienne implique une combinaison complexe et multifactorielle de facteurs génétiques et environnementaux qui s’accumulent au cours du temps et finissent par déborder les mécanismes intrinsèques de résilience au stress. Ceux-ci peuvent être améliorés par les SRED pour atténuer la maladie et préserver la vision », expliquent les chercheurs.
Jennings C. Luu, Aicha Saadane, Henri Leinonen, Krzysztof Palczewski et al. Stress resilience-enhancing drugs preserve tissue structure and function in degenerating retina via phosphodiesterase inhibition. Proceedings of the National Academy of Sciences 2023-05-09

N. Le Jannic