Le clignement de paupière décrypté
Si le clignement des paupières est indispensable et automatique, son fonctionnement précis n’en reste pas moins légèrement énigmatique.
Il est acquis que l’action s’effectue sous le contrôle des muscles orbiculaires, mais une équipe américaine d’ingénieurs en biomécanique et d’ophtalmologistes vient d’en dévoiler un peu plus les mécanismes. Ils ont en effet inséré de minuscules électrodes dans la paupière de volontaires et ont enregistré le mouvement de celle-ci avec un très fort ralenti, afin de détecter les changements de vitesse et de direction ainsi que pour repérer quelle partie du muscle initie le mouvement. Ils ont observé que ces paramètres varient en fonction du type de clignement, qu’il s’agisse d’un battement de cils spontané ou volontaire, d’un clignement réflexe, d’une fermeture douce et volontaire des paupières ou encore d’une fermeture appuyée. Les chercheurs comptent à présent s’appuyer sur cette meilleure définition du fonctionnement nerveux et musculaire du muscle orbiculaire pour mettre au point un prototype de neuroprothèse visant à assister les patients qui présentent des troubles du clignement de paupière.
Kim J, Shirriff A, Cornwell JN, et al. Human eyelid behavior is driven by segmental neural control of the orbicularis oculi. Proc Natl Acad Sci USA. 2025.
N. Le Jannic