Mieux comprendre les facteurs génétiques de la DMLA

« Des études comparatives ont identifié des régions entières du génome probablement impliquées dans la DMLA mais n’ont pas réussi à repérer les caractéristiques particulières de ces régions, souligne Ran Elkon, chercheur à l’université de Tel Aviv, en Israël. Notre étude répond à ce problème. »

Celle-ci s’est concentrée sur les cellules de l’épithélium pigmentaire rétinien dans des modèles murins et des cellules humaines. Les scientifiques ont ainsi identifié deux protéines clés, LHX2 et OTX2, agissant comme des activateurs de transcription pour réguler l’expression de nombreux gènes spécifiques à ce tissu. Et ils ont observé que les sites de liaison de ces protéines, assez proches l’un de l’autre dans le génome, correspondaient aux régions identifiées comme facteurs de risque génétiques pour la DMLA par les précédentes études. « Nous supposons qu’à cause de changements dans les séquences ADN de ces régions du génome, les protéines de transcription ne peuvent pas facilement trouver leurs sites de liaison ni s’y fixer, poursuit le chercheur. Cela réduit l’expression des gènes voisins régulés par ces protéines. Ceux-ci codent pour un canal ionique important pour la fonction visuelle. La diminution de l’activité des gènes affecte tout le tissu, augmentant le risque de développer une DMLA. »

Cohen-Gulkar M, David A, Messika-Gold N, Eshel M, Ovadia S, Zuk-Bar N et al. The LHX2-OTX2 transcriptional regulatory module controls retinal pigmented epithelium differentiation and underlies genetic risk for age-related macular degeneration. PLoS Biol 2023;21(1): e3001924.

N. Le Jannic

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