Présent et futur des pathologies maculaires chirurgicales
La chirurgie est un domaine en constante évolution, tant sur le plan des techniques opératoires que sur celui des indications, ce qui en fait une discipline si exigeante et si passionnante !
Les progrès majeurs de la vitrectomie au cours de la dernière décennie, avec la réduction de la taille et l’augmentation des performances des vitréotomes, ont permis de faciliter le geste chirurgical et d’améliorer les suites post-opératoires. Les indications chirurgicales ont ainsi pu être élargies, notamment pour la dissection des membranes épi-rétiniennes qui représentent la première indication
de vitrectomie à l’heure actuelle, mais également pour les autres pathologies de l’interface vitrée-maculaire. Cependant certaines interrogations persistent, telles que l’intérêt ou non du pelage systématique de la membrane limitante interne, l’efficacité de techniques plus récentes comme le flap de limitante… et nous découvrirons encore beaucoup de nouveautés dans ce dossier !
Celui-ci fera tout d’abord le point sur la chirurgie moderne des trous maculaires : le Dr Bencheqroun décrit les données récentes sur l’évolution naturelle des trous maculaires et le risque d’élargissement au fil des semaines ; le Dr Chehaibou rapporte les techniques innovantes proposées pour améliorer le taux de fermeture des très grands trous maculaires, allant du simple volet de limitante à la greffe de rétine autologue ; enfin, le Dr Philippakis expose les résultats et les bénéfices de la chirurgie pour les trous maculaires secondaires.
Concernant le pelage de la membrane limitante interne, étape indispensable de la chirurgie des trous maculaires de plus de 400 microns, mais qui reste discutée dans d’autres indications, le Dr Tessier décrit les conséquences anatomiques et fonctionnelles de cette ablation.
Pour finir, j’aborderai la définition du consensus international des trous lamellaires dégénératifs, qui ont été bien différenciés des trous maculaires de pleine épaisseur et des pseudo-trous liés aux membranes épi-rétiniennes contractiles, ainsi que la technique chirurgicale qui peut être proposée.
Je vous souhaite à tous une belle rentrée et une bonne lecture de ce dossier.
Aude Couturier
Hôpital Lariboisière, Paris,
Directeur scientifique des Cahiers d’Ophtalmologie