Vers une lentille intelligente, à la batterie alimentée par les larmes

Un grand espoir est placé dans les lentilles de contact intelligentes, qui pourraient aider à la correction de la vision, surveiller la santé de leurs porteurs, mais aussi signaler et traiter des maladies chroniques telles que le diabète ou le glaucome. Seul (léger) problème : il faut les alimenter avec une batterie adaptée à l’œil humain.

Une équipe de l’Université technologique de Nanyang à Singapour a fait un pas dans cette direction, en développant une batterie flexible de l’épaisseur d’une cornée humaine, qui stocke l’électricité lorsqu’elle est immergée dans une solution saline – par exemple le liquide lacrymal. Composée d’un matériau biocompatible, son revêtement à base de glucose réagit avec les ions sodium et chlorure. En plus de pouvoir être rechargée de façon conventionnelle (par une alimentation externe), elle pourrait aussi l’être par les larmes, pendant qu’elle est portée. L’équipe a démontré que la batterie pouvait produire un courant de 45 microampères et une puissance maximale de 201 microwatts, ce qui serait suffisant pour alimenter une lentille de contact intelligente. Une demande de brevet a été déposée par l’équipe de chercheurs.

Jeonghun Yun, Zongkang Li, Xinwen Miao, Xiaoya Li, Jae Yoon Lee, Wenting Zhao, Seok Woo Lee, A tear-based battery charged by biofuel for smart contact lenses, Nano Energy, Volume 110, 2023.

F. Rigal

Le professeur associé Lee Seok Woo, de l’Université technologique de Nanyang à Singapour, avec une batterie flexible aussi fine qu’une cornée humaine. © NTU Singapore

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